Fort de vingt d’expérience auprès de jeunes en situation de handicap, un Italien a mis au point un fauteuil roulant à nul autre pareil. Pensé pour l’autonomie et l’ergonomie, l’appareil n’est hélas pas encore vraiment accessible.
Le Segway, vous connaissez ? C’est ce moyen de transport urbain, électrique, doté de seulement deux roues et qui peut se manœuvrer sans les mains. Deux éléments qui caractérisent aussi un fauteuil roulant inventé par un ancien éducateur italien, Mario Vigentini. Son nom : le MarioWay.
Guidage sans les mains, confort amélioré
Il suffit de se pencher légèrement vers l’avant ou l’arrière ou de bouger quelque peu son bassin à droite ou à gauche, pour le faire avancer. Il se déplace à 20 km/h avec une autonomie de 30 km. En plus d’une assise ergonomique et d’un design moderne, il a surtout l’avantage de hisser ses utilisateurs à la hauteur des personnes valides.Un rapport différent à leur environnement. Très pratique aussi pour commander une boisson au comptoir d’un bar, se présenter à un guichet, prendre un livre sur une étagère en hauteur… voire jouer au basket !
Bien aussi le fait que, le tronc étant redressé, le poids des personnes ne repose plus sur l’ischion (position traditionnelle ayant des conséquences sur les plans digestif, respiratoire, urinaire et circulatoire) et leur santé s’en trouve améliorée.
MarioWay coûte en effet 19 300 euros, contre 1 500 euros pour un fauteuil roulant électrique rudimentaire et jusqu’à 30 000 euros pour les modèles les plus sophistiqués. Mario Vigentini assure que son équipe va tout entreprendre pour essayer d’atteindre un « prix plus démocratique » (autour de 10 000 euros). Il dit aussi travailler pour que son engin soit disponible en France pour la fin de l’année 2017.
Nathalie Filice, tétraplégique, s'envole en octobre vers l'Océan Pacifique. Son objectif : répertorier les meilleurs plans pour voyager facile quand on est handicapé.
Plus jamais je veux vivre cela ! Et plus jamais cela ne doit arriver à d'autres". Nathalie Filice, 30 ans, tétraplégique à la suite d'un "coup du lapin" lors d'un accident de la route en 2010, se souvient des conditions inhumaines de ce vol jusqu'en République Dominicaine. "L'avion ne détenait pas de fauteuil de transfert pour aller aux sanitaires... J'ai vécu un sentiment horrible. Deux agents de la compagnie m'ont portée comme un vulgaire sac de pommes-de-terre. J'avais l'impression d'être un boulet."
Pour ne plus que cela se reproduise, et pour venir en aide aux personnes à mobilité réduite, Nathalie a eu l'idée de créer en juillet une association et de partir pour un road trip d'un an dans l'Océan Pacifique.
Au programme du carnet de vol : l'Australie, la Nouvelle Calédonie, la Polynésie française et la Nouvelle Zélande. Pas uniquement se faire plaisir. Même si elle en convient : "Les voyages, avec mon amie de 15 ans Karen, c'est notre truc !" Le périple, leur Tetra Trip, a pour but de ramener un précieux guide pratique de voyage quand on est en fauteuil roulant. "Mon amie, valide, et moi souhaitons faire vivre nos expériences, faire part de nos rencontres insolites, de nos entraides et de nos coups durs". Pas seulement. "Nous souhaitons livrer aux personnes en situation de handicap des informations précises sur les bons plans d'hébergements et les sites accessibles en fauteuil". Le Petit Routard du voyageur handicapé en somme. Et tout cela relayé sur leurs comptes Facebook et Instagram. "Nous allons également prévoir des vidéos et des photos qui montreront comment faire ses transferts en avion et ailleurs", poursuit la présidente de l'association Tetra trip. "Encore trop de personnes dans notre situation se privent de voyager ; elles ont peur de ne pas pouvoir se débrouiller".
Un appel à partenaires
Mais pour pouvoir mener ce projet jusqu'au bout, Nathalie qui a évalué le budget à plus de 66 000 €, lance un appel à la générosité de sponsors et aux partenaires. Les jeunes femmes ont mis en place également une cagnotte (sur gofundme.com) (...) Cliquez pour lire la suite.
Une drôle de bande bleue s'étire le long de la plage pour faciliter les déplacements des personnes à mobilité réduite.
Michelle adore la mer. Voilà 30 ans qu’elle vit à quelques mètres des premiers grains de sable, à Fos-sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône. Pendant longtemps, elle allait régulièrement se rafraîchir dans l’eau salée, nager, barboter. Mais un jour, à l’aube de ses 80 ans, le diagnostic est tombé : Maladie de Charcot. Elle a essayé de retourner à la plage. Elle n’est pas allée se baigner. En raison de la maladie, elle a de grandes difficultés à marcher, et elle s’est enfoncée dans le sable avant de tomber d’un coup. Ce sont de jeunes baigneurs qui l’ont aidé à se relever. « Quel spectacle ! » ironise-t-elle.
Pendant des années, elle n’est pas retournée sur le front de mer. Mais, un jour, elle voit des écriteaux. En plus des Tiralos, la commune a fait l’acquisition cette année d’un tapis bleu en plastique. Cette grande bande bleue est bien banale à première vue. Il s’agit en réalité d’une petite révolution pour les personnes handicapées. En effet, outre sa couleur qui améliore sa visibilité auprès des malvoyants, ce tapis en plastique simplement posé sur la plage offre aux personnes à mobilité réduite un sol dur comme la pierre. Les maîtres nageurs de la plage sont à disposition des baigneurs en difficulté pour les accompagner jusqu’au rivage.
La composition de ce tapis facilite également le trajet des personnes en fauteuil roulant, qui ne s’enfoncent plus dans le sable. Un Tiralo au bout du bras, Christelle, aide médico-psychologique au sein d’une structure à Marignane, se souvient : « Avant, on galérait, on faisait plusieurs accidents de travail à cause de ça, en se pétant le dos. Ici, c’est très bien ! » (...) Cliquez pour lire la suite.
Alors qu'il avait promis qu'il ne toucherait pas aux crédits alloués aux collectivités locales en 2018, le gouvernement a finalement décidé d'annuler, par décret, le 20 juillet, 300 millions d'euros de dotation -la mesure concernant les finances de 2017, Emmanuel Macron n'a donc pas "totalement" parjuré sa promesse-. Cette enveloppe était, notamment, destinée à des investissements dans les communes rurales et des actions de politique de la ville dans les quartiers en difficulté. L'association des petites villes de France déplore une "trahison et une déception".
Réaction de l'APF
De son côté, l'APF (Association des paralysés de France) dit comprendre la "préoccupation de maintenir l'équilibre budgétaire de notre pays" mais redoute l'une des conséquences très probables de cette mesure : "le report, voire l'annulation de travaux pour la mise en accessibilité d'établissements recevant du public et d'espaces publics". En effet, dans le cadre de la procédure des Ad'AP (agenda d'accessibilité programmé), les collectivités locales se sont engagées à réaliser des travaux, généralement subventionnés, dans un délai de 3 à 9 ans. La première échéance pour ces travaux est fixée à la fin du mois de septembre 2018 (fin de la 1ère phase des Ad'AP de trois ans). Selon l'APF, "de nombreuses collectivités locales risquent donc, faute de soutien, de ne pas pouvoir les réaliser, voire de tirer prétexte de cette annulation de subventions pour ne pas tenir leurs engagements." (...) Cliquez pour lire la suite.
À travers Handi'Tour Guide, Marie Fournier, jeune Toulousaine, a su allier sa passion pour les voyages et son envie d'aider les autres. Tout au long de l'année, elle propose un accompagnement personnalisé lors de séjours, sorties culturelles ou loisirs, pour les personnes en situation d'handicap.
Enrichie par ses différentes expériences personnelles et professionnelles en tant que guide conférencier, accompagnatrice sociale et scolaire auprès d'un public en situation d'handicap, c'est tout naturellement qu'elle en est venue à mettre en place Handi'Tour Guide. «Tout le monde a le droit de voyager», déclare Marie.
Elle accompagne personnellement petits et grands ayant des déficiences psychiques, motrices ou encore visuelles, en les aidant dans les actes essentiels de la vie quotidienne, mais elle leur fait également découvrir les traditions et richesses touristiques des lieux, tout en s'adaptant au rythme de chacun. «Je veux qu'ils soient autonome mais qu'ils sachent que je suis là en cas de besoin», indique-t-elle (...) Cliquez pour lire la suite.
L’association Rêves d’envol de Limoges a permis, ce samedi, à onze personnes lourdement handicapées de faire leur baptême de l’air.
Grâce à un partenariat avec l’APF de Limoges (Association des paralysés de France), José Martin a pu offrir un moment de bonheur aérien à onze personnes handicapées, via leur baptême de l’air.
José Martin est le fondateur de l’association Rêves d’Envol. Ce passionné d’aéronautique a été victime il y a une vingtaine d’années d’un grave accident de moto qui faillit le priver de l’usage de ses jambes. Il en réchappa et, aujourd’hui valide, a monté cette association destinée à offrir un peu de rêve à des personnes dont le handicap leur interdit bien souvent des activités ordinaires pour les personnes valides.
Rêves d’Envol se rend régulièrement dans les hôpitaux ou les institutions spécialisées avec son simulateur de vol, lequel permet à tout un chacun de s’imaginer pilotant un avion.
L’association offre donc également des bâptêmes de l’air en avion ou en ULM (pas seulement à Limoges, mais aussi à Saint-Junien et Bellac) à des personnes handicapées qui n’auraient probablement jamais imaginé vivre de telles sensations.
Merveilleux souvenir
Ce samedi, il s’agissait donc de onze personnes, toutes vivant à domicile, et souffrant soit d’un handicap moteur de naissance soit d’une maladie neurologique dégénérative, sans espoir de guérison.
A voir les visages radieux de Marion et Virginie, premières à atterrir, et qui n’ont pas caché leur bonheur, nul doute que ces personnes malmenées par la vie garderont un merveilleux souvenir de cette aventure. Elles en sont reparties avec un certificat et une photo. Cette animation a bien sûr vu le jour grâce à la bonne volonté de l’Aéro-Club de Limoges et à deux généreux sponsors qui ont financé l’opération.
CONTACT
Toute personne intéressée par Rêves d’Envol peut contacter José Martin - 06.19.55.90.75 - revesdenvol@gmail.com
France 2 propose de suivre une colonie de vacances particulière. Elle prône la différence, des enfants sourds ou malentendants partent avec des enfants qui ne portent pas de handicap.
Une manière de se découvrir et de combattre les préjugés.
Ce matin en Savoie, dernières consignes avant de partir en randonnée avec les ânes. Si le moniteur articule avec soin, c'est que certains enfants de cette colonie sont sourds ou malentendants. Pour communiquer, ils peuvent aussi compter sur l'accompagnatrice qui maîtrise la langue des signes. Ces enfants profitent tous de prothèse auditive pour leur permettre de comprendre le monde qui les entoure.
"Ils sont courageux"
Le contact avec les enfants qui entendent est venu tout naturellement. "Je leur parle doucement pour qu'ils comprennent. Ils sont courageux", explique un jeune garçon. Ce genre de colonie est encore rare. La présence d'une personne qui connait la langue des signes est obligatoire, ainsi qu'une signalétique adaptée aux sourds. Mais ces ajustements ne sont pas si contraignants. Ces colonies sont aussi l'occasion pour les enfants de tordre le cou à quelques idées reçues sur ce handicap qui ne se voit pas.