Innovation : un fauteuil roulant alliant autonomie et ergonomie

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Fort de vingt d’expérience auprès de jeunes en situation de handicap, un Italien a mis au point un fauteuil roulant à nul autre pareil. Pensé pour l’autonomie et l’ergonomie, l’appareil n’est hélas pas encore vraiment accessible.

Le Segway, vous connaissez ? C’est ce moyen de transport urbain, électrique, doté de seulement deux roues et qui peut se manœuvrer sans les mains. Deux éléments qui caractérisent aussi un fauteuil roulant inventé par un ancien éducateur italien, Mario Vigentini. Son nom : le MarioWay.


Guidage sans les mains, confort amélioré

Il suffit de se pencher légèrement vers l’avant ou l’arrière ou de bouger quelque peu son bassin à droite ou à gauche, pour le faire avancer. Il se déplace à 20 km/h avec une autonomie de 30 km. En plus d’une assise ergonomique et d’un design moderne, il a surtout l’avantage de hisser ses utilisateurs à la hauteur des personnes valides.Un rapport différent à leur environnement. Très pratique aussi pour commander une boisson au comptoir d’un bar, se présenter à un guichet, prendre un livre sur une étagère en hauteur… voire jouer au basket !

Bien aussi le fait que, le tronc étant redressé, le poids des personnes ne repose plus sur l’ischion (position traditionnelle ayant des conséquences sur les plans digestif, respiratoire, urinaire et circulatoire) et leur santé s’en trouve améliorée.

Prix très élevé, pas encore disponible en France

L’aide technique a été présentée en juin dernier aux ministres des Transports du G7 à Cagliari (Sardaigne) comme un exemple emblématique d’innovation au service de la mobilité. Le but de son créateur ? En faire « un outil d’intégration sociale ». Mais force est de constater qu’il reste des progrès à faire pour le rendre accessible au plus grand nombre. Financièrement et commercialement.

MarioWay coûte en effet 19 300 euros, contre 1 500 euros pour un fauteuil roulant électrique rudimentaire et jusqu’à 30 000 euros pour les modèles les plus sophistiqués. Mario Vigentini assure que son équipe va tout entreprendre pour essayer d’atteindre un « prix plus démocratique » (autour de 10 000 euros). Il dit aussi travailler pour que son engin soit disponible en France pour la fin de l’année 2017. 

Article Faire Face - Publié le 25/08/2017

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