• Élèves handicapés : l’école à peine finie, la rentrée se prépare !

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    Haize, un jeune garçon polyhandicapé, s’apprête à entrer en CP. Un droit obtenu de haute lutte. L’inclusion en école ordinaire reste un combat pour de nombreux parents d’enfants handicapés. Chaque année, plusieurs centaines d’entre eux saisissent le médiateur de l’Éducation nationale. Le gouvernement veut « rénover » l’accompagnement de ces élèves pour améliorer leurs conditions de scolarisation.

    Finie la maternelle. En septembre, Haize va entrer en CP, dans son école d’Urrugne (Pyrénées-Atlantiques). Rien d’extraordinaire pour un enfant de 7 ans ; moins banal pour un gamin polyhandicapé. Mais ses parents ont toujours veillé à ce qu’il suive sa scolarité en milieu ordinaire. Malgré les réticences des professionnels.

    « Lorsque j’ai voulu scolariser Haize, cela a été pris comme quelque choses d’incongru, raconte Nora Poulain, sa mère. J’ai expliqué que, comme tous les petits garçons de 3 ans, il avait besoin d’aller à l’école. Mais j’ai dû me battre. » Et elle a obtenu gain de cause. Pour la maternelle puis pour le CP.

     

    Programme pédagogique adapté

    Comme ses parents l’ont demandé, Haize va donc deux jours par semaine à l’école. Le reste du temps, il est accueilli dans un établissement spécialisé. Dans sa classe, il est accompagné par une auxiliaire de vie scolaire (AVS). Et le programme pédagogique a été adapté à ses capacités. « La scolarisation lui a permis de faire des acquisitions », se félicite Nora Poulain.


     

    Deux fois plus d’élèves handicapés qu’en 2004

    Le nombre d’élèves handicapés scolarisés en milieu ordinaire n’a jamais été aussi élevé. Il a plus que doublé depuis 2004 pour atteindre 280 000. Mais parvenir à scolariser leur enfant dans les conditions qu’ils souhaitent reste un combat pour de nombreux parents. Le Défenseur des droits l’a récemment rappelé. Et le médiateur de l’Éducation nationale a choisi d’y consacrer une grande partie de son rapport 2016.

     

    « Pas d’inflation du nombre des réclamations. »

    « Plusieurs centaines » de parents d’élèves en situation de handicap le saisissent chaque année. « L’application des textes ministériels peut différer d’un département à un autre », relève-t-il également. Il n’y a toutefois « pas d’inflation du nombre des réclamations alors que le nombre d’enfants relevant du handicap scolarisés ne cesse d’augmenter ». « Ce constat témoigne, s’il en était besoin, d’une meilleure intégration de la problématique dans les politiques publiques », note-t-il.

     

    Scolarisation à temps partiel voire très réduit

    Même si c’est plus rare qu’avant, il arrive encore, constate-t-il, que certaines écoles refusent d’accueillir un enfant lourdement handicapé malgré les compensations, un AVS le plus souvent, accordées par la MDPH. « Sans opposer un refus absolu, l’école peut imposer une scolarisation à temps partiel, parfois très réduit (une demi-journée par semaine), ajoute-t-il. Cela se rencontre fréquemment en école maternelle suscitant la colère des parents de l’enfant handicapé. »

     

    Problèmes pour 7 % des décisions d’accompagnement

    Mais la majorité des saisines concerne des problèmes liés aux accompagnants : absences d’AVS, nombre d’heures non conforme à la décision de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH)…

    Selon la direction générale de l’enseignement scolaire, « 7 % des décisions d’accompagnement ne sont couvertes que partiellement, font l’objet d’une notification tardive ou ne peuvent pas être honorées (AVS malade, démissionnaire…) ». Viennent ensuite les réclamations portant sur les aménagements aux examens et sur la scolarité.

     

    Davantage s’appuyer sur l’expertise des parents

    Pour améliorer les choses, le médiateur avance quelques propositions. L’Éducation nationale « ne s’appuie pas assez sur l’expertise que les parents ont acquise. Ils connaissent très bien le handicap et ses symptômes. Ils ont déjà mis en place des compensations au domicile : il faut commencer par étudier avec eux comment transposer ces stratégies de compensation en milieu scolaire. »

    Pour les AVS, il recommande de « ne conserver qu’une seule catégorie de contrat pouvant donner lieu, à terme, à la création d’un corps de la fonction publique, leur offrant ainsi un déroulement de carrière, des perspectives d’évolution et de mobilité et, le métier étant plus attractif, la possibilité d’avoir un vivier de remplaçants ».

     

    « Pérenniser » les emplois d’AVS

    Une proposition dont le gouvernement aurait intérêt à s’inspirer. Durant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait en effet promis de « pérenniser ces emplois, les stabiliser ». Ce qui passe par « la mise au statut et la rémunération digne de ces professions », avait-t-il annoncé, lors d’un meeting. 

    Il s’est également engagé à « donner accès à un(e) AVS à tous les enfants en situation de handicap qui en ont besoin pour avoir une scolarité comme les autres ».

     

    Un comité de pilotage pour « fluidifier » la rentrée

    Afin de garantir une « rentrée scolaire fluide », Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées a annoncé, devant le Conseil national consultatif des personnes handicapées, qu’elle avait « mis en place un comité de pilotage avec l’Éducation nationale ». Objectif : « Recenser les situations difficiles et anticiper les solutions d’accompagnement. » Et « dès la rentrée passée, un chantier de rénovation de l’accompagnement sera lancé. » À ajouter sur la liste des devoirs. Franck Seuret

     

    Article Faire-Face
    Publié le 3 juillet 2017
    http://www.faire-face.fr/2017/07/03/ecole-handicap-rentree/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_content=juillet-2017

  • Communiqué de presse

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     RÉDUCTION DES APL DE 5€ PAR MOIS :

    Une décision qui aggraverait la pauvreté
    des personnes 
    en situation de handicap


    L’APF est particulièrement inquiète suite à l’annonce de la réduction de 5€ par mois des aides personnalisées pour le logement (APL) à partir du 1er octobre.

    Cette mesure injuste impacterait les ménages les plus modestes dont des centaines de milliers de personnes en situation de handicap et leurs proches.

    En effet, de nombreuses personnes en situation de handicap vivent sous le seuil de pauvreté : travailleurs pauvres, bénéficiaires de minimas sociaux (AAH ou RSA) ou de petites pensions d’invalidité.

    Diminuer ces aides de 5€ par mois à des personnes vivant déjà largement sous le seuil de pauvreté, c’est aggraver leur précarité et supprimer les maigres revalorisations de l’AAH et des pensions d’invalidité obtenues ces 3 dernières années.

    L’APF regrette cette mesure qui frappe sans distinction et, au final, impacte les ménages les plus modestes.

    L’association demande donc au gouvernement de cesser cette injustice et de lever cette menace pour les personnes en situation de handicap précaires.

     

    6,5 millions de personnes bénéficient des APL dont 80% ont des revenus inférieurs au SMIC.

    Il est inacceptable de pénaliser des personnes dont les ressources se situent sous le seuil de pauvreté, et parmi elles de nombreuses personnes en situation de handicap et leur famille.

    L’APF tient à rappeler que le précédent gouvernement avait décidé des mesures de protection vis-à-vis personnes en situation de handicap bénéficiaires de l'AAH en les excluant du périmètre de mise en œuvre des textes d'application de la réforme des APL, décidée en 2015.

    L’APF dénonce cette décision qui s’en prend aux plus pauvres. Les ménages modestes comptant des personnes en situation de handicap ne doivent pas être les victimes d'arbitrage budgétaires défavorables.

    Contact presse national :
    Evelyne Weymann - 01 40 78 56 59 - 06 89 74 97 37

  • A la découverte de nos ateliers: Yoga

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    La rentrée approche à grand pas,
    l'occasion de découvrir et de s'inscrire à de nouvelles activités !

    Tous les jeudis à partir de 10h00, Dominique LALIERE ( Devi Dyal Kaur)
    propose des cours de Yoga adaptés pour les personnes en situation de handicap moteur.

      



    Que vous soyez en situation de handicap ou non,
    venez passer un moment de détente et de plénitude grâce à la première séance offerte. 

    Vous pouvez retrouver le site de Dominique LALIERE ici

  • Les numéros verts restent ouverts tout l’été !

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    Les 3 lignes d’écoute restent ouvertes tout l’été !

    Deux numéros verts d'écoute et de soutien

    • Ecoute Handicap Moteur : 0800 500 597 s'adresse à toute personne touchée ou concernée (familles et professionnels) par les déficiences motrices.
    • Ecoute SEP : 0800 854 976 s'adresse à toute personne touchée ou concernée (familles et professionnels) par la sclérose en plaques.

    •  Des psychologues vous répondent du lundi au vendredi de 13h00 à 18h00. 


    Des parents vous écoutent et vous soutiennent

    Un numéro verts d'écoute : 0 800 800 766

    APF Ecoute parents s'adresse aux parents d'enfant en situation de handicap, cette ligne d'écoute s'appuie sur le principe de la pairémulation.

    Les parents pourront également être orientés dans leurs demandes d'information. N'hésitez pas à appeler, l'équipe des parents est toute à votre écoute.

    Horaires d’ouverture APF Ecoute Parents :
    Mardi de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00 et Jeudi de 14h00 à 21h00.

     L’écoute est anonyme, confidentielle et gratuite.

  • L’APF à l’ONU pour lutter contre la pauvreté des personnes en situation de handicap

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    Urgence_sociale.pngL’APF participe au Forum politique de haut niveau sur le développement durable réuni à l’ONU, du 10 au 19 juillet, sur le thème de « l’Eradication de la pauvreté et la promotion de la prospérité dans un monde en mutation ».

    Pour la première fois, la pauvreté des personnes en situation de handicap sera prise en compte. Une avancée importante quand on sait que plus d’un milliard de personnes sont en situation de handicap dans le Monde, selon l’OMS et la banque mondiale, et que 80% d’entre elles vivent dans la pauvreté.

    Pour mettre fin à cette situation inacceptable, il existe plusieurs leviers, dont l’Agenda 2030 et ses 17 objectifs de développement durable (ODD) dont l’un d’eux vise directement l’élimination de la pauvreté. La France figure au rang des 193 pays qui ont adopté l’Agenda 2030.

    L’APF défendra les droits des personnes en situation de handicap vivant dans la précarité, avec un objectif de « Zéro personne en situation de handicap sous le seuil de pauvreté ».

    Une contribution internationale s’appuyant sur les objectifs de développement durable fixés à l’Agenda 2030 et la convention internationale des droits des personnes handicapées, élaborée avec l’Alliance Internationale pour le Handicap (IDA) par plus de 272 organisations, dont l’APF, sera dévoilée. Elle a pour objectif d’influer sur les politiques nationales en matière de handicap afin de garantir une  vie décente et digne à toutes les personnes en situation de handicap.

    Obj_dvlp_durable.pngAlors que le Premier ministre a annoncé une revalorisation de l’AAH pour 2018, sans en préciser le montant, cet engagement international renforce les revendications de l’APF qui visent la fin de la pauvreté des personnes en situation de handicap.
    L’association demande en effet la création d’un revenu individuel d’existence pour les personnes en situation de handicap ne pouvant pas ou plus travailler en raison de leur handicap ou de leur maladie.

     

  • Rap en langue des signes: Holly, l'interprète qui déchire !

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    Eminem, Jay-Z, Snoop Dogg et le légendaire Wu-Tang clan ont fait appel à ses services. Entraînante, très expressive, Holly Maniatty traduit en langue des signes les concerts des plus grands rappeurs.

    Le dernier en date ? Un show de l'artiste américain Waka Flocka Flame qui s'est tenu le 8 juillet 2017 à Huntington, au Canada. Ce soir-là, signant ses paroles avec frénésie, Holly se laisse porter par le rythme, attire l'attention du public et surprend même le chanteur qui se joint à elle pour danser. En quelques jours, la vidéo est devenue virale, atteignant plus de 9 millions de vues sur Youtube.

     

    Plus de reconnaissance ?

    Véritable référence dans le milieu hip-hop, Holly Maniatty multiplie aujourd'hui les prestations ; aux États-Unis, ils sont de plus en plus nombreux à faire appel à ses services. Traduisant chaque parole avec une rapidité et une expression très chorégraphiée, l'interprète, dont la gestuelle se cale précisément sur le rythme de la chanson, donne une nouvelle visibilité à une activité nécessaire et encore peu reconnue, souvent exercée dans l'anonymat le plus complet.

     

    Et en France ?

    En France, le chansigne fait doucement son apparition grâce à de nouvelles associations ; c'est le cas du collectif Deux mains sur scène ou encore du chanteur David Lion qui a eu la bonne idée de tourner ses clips en langue des signes française.

    https://informations.handicap.fr/art-holly-miniatty-rap-signes-20-10031.php
    Par Handicap.fr / Aimée Le Goff, le 23-07-2017.


  • « Corps et âmes » : construire sa vie avec un handicap

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    affiche-corps-et-âmes-200x300.jpgLes réalisateurs Grégoire Gosset et Loïc Wibaux ont passé plusieurs mois au Centre médico-social Lecourbe. Cet établissement parisien accueille des enfants, adolescents et adultes en situation de handicap moteur et polyhandicap. Ils en ont tiré un beau documentaire Corps et âmes, à visionner en ligne.

    « Alors, voilà, notre handicap, il est là, maintenant qu’est-ce qu’on fait ? » Oui, qu’est-ce qu’on fait quand on a 8, 15 ou 20 ans et que l’on est porteur d’un handicap moteur ou d’un polyhandicap ? La même chose que n’importe quel enfant ou adolescent, les soins en plus. On joue au foot, on rigole entre copains, on écrit des chansons, on rêve d’indépendance… On se demande comment construire sa vie d’adulte au-delà des contraintes.

    Ces plaisirs quotidiens, ces aspirations, ces hésitations, ces peurs, Grégoire Gosset et Loïc Wibaux ont su les saisir avec l’œil de leur caméra. Pendant plusieurs mois, les deux réalisateurs de Corps et âmes se sont glissés dans les couloirs du Centre médico-social Lecourbe.

    Cet établissement du XVe arrondissement de Paris accueille des enfants, adolescents et adultes en situation de handicap moteur et polyhandicap.

    Le handicap ? Comme un trait de personnalité

    Au fil des rencontres avec les résidents, ils ont capturé des moments de vie, de partage, des expériences qui font grandir malgré les difficultés. « On n’oublie pas le handicap mais il devient un élément constitutif de la personne comme d’autres traits de sa personnalité », commente Loïc Wibaux.

    Fondé en 1858, le Centre médico-social Lecourbe accompagne 196 enfants, adolescents et adultes en situation de handicap. Il comprend trois structures : un Institut d’éducation motrice (IEM), une Unité spécialisée pour enfants polyhandicapés (Usep) et une Maison d’accueil spécialisée (Mas).

    Un plaidoyer pour une société plus inclusive

    Commande de la Fondation Saint Jean de Dieu, gestionnaire du Centre, Corps et âmes s’affirme comme un plaidoyer pour une société plus inclusive. « Nous ne nous résignons pas à ce que l’égal accès aux droits reste une fiction, commente Clarisse Ménager, la directrice de l’établissement. Inclusion, scolarité, habitat, accès aux soins, choix de vie et “zéro sans solution”, nous avons encore tant à faire. » Claudine Colozzi.

    Article Faire-Face - Publié le 21/06/2017
    http://www.faire-face.fr/2017/06/21/corps-et-ames-documentaire/

    Visionner le film dans son intégralité (52 min)
    ci-dessous ou sur le site www.corpsetames-film.fr