Alice (*), assistante de vie scolaire devenue accompagnante d’élèves en situation de handicap raconte comment elle a dû se débrouiller pour se former, dénonce un système de "bouts de ficelles" avec à la clef de très maigres rémunérations.
La bataille pour l’accès à l’école des enfants en situation de handicap n’est pas encore gagnée. Celles qui les accompagnent, les Assistantes de vie scolaire sont employées en contrat aidé. Sur le papier, elles sont épargnées par la baisse de ce type d'emploi. Mais dans les faits, elles sont touchées par un nombre important de non-renouvellement de leurs contrats. Elles réclament plus de formation et un vrai salaire. Alice (*), qui a une douzaine d’années d’expérience, raconte.
J’ai 37 ans, et j’accompagne des enfants en situation de handicap dans leur parcours scolaire. J’ai été ce que l’on appelle une AVS (assistante de vie scolaire) en contrat aidé durant mes deux premières années où j'avais le statut d'EVS (emploi vie scolaire). Je suis devenue AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap) voilà trois ans : ce qui correspond à une professionnalisation. Même s’il faut que l’on se forme quasiment soi-même, faute de dispositif sérieux.
J’ai passé mon entretien d’embauche en novembre 2005. À l’époque, ça s’appelait Emploi vie scolaire. Une sorte de tremplin pour passer à autre chose. Ensuite, via un autre entretien au rectorat, je suis devenue AVS-I (Assistante de vie scolaire individuel) où il s’agit de suivre un élève en particulier. Je pense c’est le métier de mon grand-père, directeur d’école, qui m’a poussée à suivre cette voie. Au départ, je voulais être enseignante (...) Cliquez pour lire la suite.
Article L'OBS - Publié le 24/09/2017