• Avignon : des lunettes qui lisent et parlent pour les malvoyants

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    Le dispositif révolutionnaire "Kit my Reader" est distribué en France. Démonstration éclairante à Avignon.

    Pouvoir tourner les pages d'un livre. Vous n'imaginez pas, c'est anodin pour vous, mais pour nous, c'est extraordinaire. Lire comme les autres". Odile Focone-Gaillanne déroule un sourire radieux devant les "bienfaits" de la technologie. "Je vais enfin pouvoir me plonger dans un livre dans le train", ajoute la présidente du comité de Vaucluse de l'association Valentin Haüy. Actuellement, il existe bien une machine à lire (sur le principe du télé-agrandissement) mais encombrante et non sélective.

    Depuis plusieurs mois, un dispositif high tech a déboulé sur le marché français. Le Kit My Reader (une invention élaborée il y a quelques années par une société israélienne et jusqu'alors en version anglaise) devrait offrir de nouveaux horizons aux personnes déficientes visuelles. Une mini-caméra se clippe sur la branche droite d'une paire de lunettes, reliée à un petit boîtier de commande qui tient dans une poche. Il suffit de pointer du doigt la page à lire ou de fixer un objet (comme un panneau ou une affiche). L'image est capturée et Kit My Reader "renvoie" la lecture vocalement. Un dispositif discret et léger qui peut nettement améliorer l'autonomie d'un grand nombre de ces personnes handicapées.

    Il faut savoir que seules 5 % lisent le braille, essentiellement des non-voyants de naissance. Cet apprentissage difficile suppose une éducation du toucher, "au-delà de 40 ans, rares sont les braillistes",confirme Jean-Claude Bardoz, le trésorier du comité vauclusien. Cette technologie novatrice (distribuée en France par Essilor) est d'autant la bienvenue, avec l'augmentation croissante des personnes souffrant d'une dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), selon l'Inserm, environ 8% de la population française serait actuellement touchée.

    Un coût entre 3 et 4000 €

    Gros problème toutefois de cet appareillage révolutionnaire, le prix : 3000 € (4000 pour un "plus", la reconnaissance faciale qui permet d'identifier les individus). Trois vauclusiens en ont déjà fait l'achat, "une autre attend quelques mois et le père Noël...", nous confiait Mme Gaillanne.

    Hier, au siège avignonnais de l'association Valentin Haüy, un après-midi de démonstration était organisé, auquel se sont pressées des personnes déficientes visuelles. Comme Jean-Daniel, de Montfavet, qui souffre du syndrome de Stargard, maladie génétique, et voit sa vision diminuer inexorablement depuis son adolescence. Il entrevoit dans ces lunettes une bouffée d'oxygène.

    Un représentant de la Maison du Handicap était attendu, "c'est notre partenaire financier, nous lui ferons la demande d'une prise en charge de 30 ou 40 %, qui sait ?". Une lueur d'espoir, peut-être.

    Le comité de Vaucluse Valentin Haüy qui propose des séances de formation (aux nouvelles technologies), des activités manuelles, culturelles et sportives compte un siège à Avignon (16 rue Marie-Madeleine) et plusieurs référents alentours (à Apt, Carpentras, Cavaillon, Châteaurenard, Sorgues, Vaison-la-Romaine, Valréas et Villeneuve-les-Avignon. Il participera demain à l'opération nationale "Une marche pour la vue" (départ à 9 h du parcours de santé à Villeneuve).


    Infos :
    09 51 65 83 41
    comite.vaucluse@avh.asso.fr



    En chiffres :

    500
    le nombre de personnes non voyantes en Vaucluse

    10 000
    le nombre de personnes mal voyantes
    (par définition qui sont incapables de lire et écrire
    même avec des lunettes correctrices)

    350
    le nombre de personnes déficientes visuelles
    inscrites sur le fichier du comité de Vaucluse
    de l'association Valentin Haüy


    Article La Provence - Publié le 14/10/2017
  • Romain, autiste : la grève de la faim n'aura servi à rien ?

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    En juin 2017, des familles occupaient la place de la République pour réclamer, en urgence, une solution pour cinq enfants en situation de handicap. L'intervention du secrétariat d'État en charge du Handicap avait permis de débloquer rapidement la situation pour quatre d'entre eux. Mais Romain Ficher, 15 ans, autiste, reste toujours sans réponse adaptée à sa situation.

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  • Plan Préfecture Nouvelle Génération

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    Le Plan Préfectures Nouvelle Génération (PPNG) a pour objet de moderniser et de simplifier la délivrance des titres (carte d’identité nationale, passeports, permis de conduire, carte grise) en dématérialisant les procédures et supprime les déplacements des demandeurs en préfectures et sous- préfectures.

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    Conçue et préparée en 2015 et 2016, cette réforme se déploie depuis le début de l’année 2017, elle sera totalement aboutie d’ici la fin de l’année 2017 avec la fermeture définitive des guichets cartes grises et permis de conduire en préfecture et sous-préfecture, les demandes se faisant exclusivement par internet. Pour les demandes de cartes nationales d’identité et les passeports seront maintenus des accueils « humains » par des médiateurs dans les guichets locaux des mairies, bureaux de postes etc.

    L’APF a rencontré Monsieur le préfet Gravel, missionné par le Ministère de l’Intérieur pour prendre contact avec les organismes associatifs afin de recueillir les remarques et suggestions des usagers. Nous avons ainsi pu l’alerter sur les risques évidents de « fractures numériques » c’est-à-dire d’une part la très grande difficulté pour un certain nombre de personnes d’accéder et de maitriser les outils informatiques et d’autre part les difficultés d’accessibilité des sites internet aux personnes en situation de handicap. Par ailleurs nous avons pointé les difficultés liées d’une part aux profils des médiateurs (souvent des contrats civiques) et la nécessité de sensibiliser et former tous les médiateurs à l’accueil et à l’accompagnement des personnes en situation de handicap. Et d’autre part la nécessité de prévoir la gratuité des services d’information et d’accompagnement (serveur vocal et « tiers de confiance »).

    Nous espérons que ces demandes seront suivies d’effet, dans l’attente nous vous demandons de bien vouloir nous remonter toute remarque, difficulté, situation que vous aurez constatée dans le déploiement de cette mesure à l’adresse mail suivante :

    marie-pierre.morel@apf.asso.fr

    Télécharger le Plan Préfecture Nouvelle Génération

  • La nouvelle «astuce» pour se garer ? Une fausse carte d'invalidité

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    Au royaume de la double file, les petits malins sont rois. A Marseille, tout est bon pour trouver une place de parking. Y compris, apparemment, l’usage d’une fausse carte d’invalidité. C’est La Provence qui révèle, dans son édition du jour, qu’un trafic de fausses cartes d’invalidité fait rage dans les quartiers les plus saturés.

    « Recrudescence »

    Une simple photocopie de carte d’invalidité permettrait de se garer gratuitement, sur des places réservées aux handicapés, ou encore de laisser sa voiture plusieurs jours au même endroit (ce qui est, théoriquement, interdit à Marseille).

    « Il y a peut-être une recrudescence en ce moment à Marseille, mais, malheureusement, on voit ça dans toutes les grandes villes », déplore auprès de 20 Minutes Elisa Azevedo, porte-parole à Marseille de l' Association des Paralysés de France. Selon elle, une fausse carte « est très facile à repérer. »

    Dans le doute, les policiers municipaux marseillais ont pour consigne, selon La Provence, de systématiquement verbaliser : le propriétaire du véhicule, s’il prouve que sa carte est authentique, ne sera bien sûr pas sanctionné.

    Article 20 Minutes - Publié le 09/10/2017

  • COMMUNIQUÉ DE PRESSE

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    “La France doit repenser sa politique du handicap pour construire une société véritablement inclusive”

    GENÈVE / PARIS (17 octobre 2017) – « Pour atteindre l'égalité de la citoyenneté des personnes handicapées, la France doit mettre fin à la ségrégation et s'orienter vers des services et un soutien inclusifs dans la communauté », a déclaré Catalina Devandas, Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées.

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  • Personnes handicapées: l'ONU tacle la France et exprime ses "inquiétudes"

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    Lors d'une conférence de presse vendredi, une experte de l'ONU a appelé la France à faire davantage "d'efforts" pour inclure les personnes handicapées dans la société.

    Un constat accablant et des mots durs à l'égard de la France. Pour la première fois, une experte de l'ONU a exprimé vendredi ses "inquiétudes" quant à la prise en charge des personnes handicapées sur le territoire national. Lors d'une conférence de presse, Catalina Devandas-Aguilar, rapporteure spéciale des Nations unies sur les droits des personnes handicapées, a recommandé à la France de faire davantage d'efforts pour inclure cette catégorie de population dans la société.  

    Elle s'exprimait à l'issue d'une visite officielle, la première, entamée le 3 octobre. L'experte bénévole a souligné le nombre "très élevé" d'enfants et adultes handicapés résidant dans des institutions où ils se retrouvent "isolés" du reste de la société. Elle a appelé le gouvernement français à lancer "un plan d'action pour fermer progressivement ces institutions et les transformer en services implantés dans la communauté". Selon elle, c'est possible même pour les personnes polyhandicapées. "D'autres pays ont développé des processus de désinstitutionnalisation", a-t-elle assuré. 

    Les handicapés mentaux victimes "de mauvais traitements"

    Catalina Devandas-Aguilar a également dénoncé le manque d'accessibilité des lieux ouverts au public et des transports en commun. "Les jeux Olympiques de 2024 seront une occasion en or de rendre la capitale française plus accessible", a-t-elle estimé en soulignant que les efforts devront également porter sur le reste du pays et sur l'outremer. 

    Elle a recommandé une "simplification" des différentes aides auxquelles ont droit les personnes handicapées, décrivant un système de protection sociale "très complexe" dans lequel il est "très difficile" de se retrouver. Elle a encouragé le gouvernement à poursuivre ses efforts pour scolariser en milieu ordinaire davantage d'enfants handicapés, et s'est inquiétée du fait que les personnes placées sous tutelle soient "dépourvues du droit de vote". 

    L'experte a aussi regretté des "abus et mauvais traitements à l'encontre de personnes souffrant de troubles mentaux et pouvant être hospitalisées sans leur consentement". Le gouvernement va "dans la bonne direction" mais "les changements doivent être plus profonds pour aller vers une société véritablement inclusive", a-t-elle conclu.
     
    Article L'Express - Publié le 14/10/2017
  • Michaël Jérémiasz : "Je ne me limite pas aux limites que la société me fixe"

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    Champion de tennis en fauteuil, porte-drapeau des Jeux paralympiques de Rio en 2016, Michaël Jérémiasz compte bien prouver que sa détermination n'est pas entravée par son fauteuil. Il a réussi à finir, samedi 7 Octobre, sa deuxième Spartan Race de l'année.

    Témoignage...

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  • Pétition : Non au recul des droits et à l’aggravation de la précarité !

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    « Allocation adulte handicapé, pensions d’invalidité :
    Non au recul des droits, non à l’aggravation de la précarité ! »
    Lancement d’une pétition portée par 11 associations

    L’AFM-Téléthon, Aides, l’APF, la CFPSAA, la FFAIMC, la Fnath, le GIHP, Santé Mentale France, l’Unafam, l’Unapei et l’Uniopss viennent de lancer une pétition : « Allocation adulte handicapé, pensions d’invalidité : Non au recul des droits, non à l’aggravation de la précarité ! ».

    Lors du Comité interministériel du handicap, le 20 septembre dernier, le Premier ministre et la Secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées ont annoncé une revalorisation de l’allocation adulte handicapé (AAH) de 90€ par mois, d’ici fin 2019. Mais cette mesure ne concernera pas l’ensemble des allocataires de l’AAH : au contraire, certains perdront même plusieurs dizaines d’euros par mois. Quant aux salariés bénéficiaires d’une pension d’invalidité, ils perdront en moyenne 158€ par mois !

    L’AFM-Téléthon, Aides, l’APF, la CFPSAA, la FFAIMC, la Fnath, le GIHP, Santé Mentale France, l’Unafam, l’Unapei et l’Uniopss dénoncent ces économies réalisées sur le dos des personnes en situation de handicap et adressent une pétition au président de la République, au Premier ministre, à la Ministre des Solidarités et de la Santé et à la Secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapés.

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    Cliquez sur l'image pour signer la pétition en ligne.