Service à la personne : formations pour susciter la vocation

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Services à la personne, des métiers négligés... Tandis que le gouvernement tente d'enrayer l'hémorragie, des initiatives entendent les valoriser. Une formation d'accompagnateur de personnes handicapées et une école d'auxiliaires de vie voient le jour.

 

Depuis des mois, le médico-social dans le champ du handicap est vent debout. Il alerte sur les incohérences du Ségur de la santé qui projette de revaloriser certains salariés -en l'occurrence ceux de la fonction publique hospitalière- de 183 euros par mois mais pas les autres (articles en lien ci-dessous) !

Eviter l'hémorragie

Conséquence ? Une fuite de certains professionnels, particulièrement convoités en ces temps de crise sanitaire, vers des secteurs plus alléchants, notamment les Ehpad et le secteur hospitalier... Comment, dans ce contexte particulièrement tendu, éviter l'hémorragie, qui affecte également les aides à domicile ? Le gouvernement a annoncé le 30 mars 2021 l'octroi de nouveaux financements pour la formation continue de 1 000 salariés supplémentaires au métier d'aide-soignant et 1 110 pour celui d'accompagnement éducatif et social (article en lien ci-dessous). 92 millions d'euros issus du plan France Relance ! Dans le privé aussi, certains, refusant de s'avouer vaincus, mettent en place des formations pour valoriser ces professions.

Une nouvelle formation en Haute-Savoie

Le réseau de Paralysie cérébrale France lance, en Haute-Savoie, une action locale pour former les demandeurs d'emploi au métier « d'accompagnateur de personnes en situation de handicap », via l'ADIMC. Elle entend ainsi répondre à une situation jugée « extrêmement critique », faute de professionnels qualifiés en nombre suffisant. « Toutes les régions sont aujourd'hui touchées », observe l'association, déplorant que le Ségur de la santé ait « complètement déstabilisé nos organisations ». Il a été « véritablement l'accélérateur d'un déclassement et d'une paupérisation de la filière », indique Jacky Vagnoni, président de Paralysie cérébrale France. Les chiffres sont sans appel : 20 postes vacants sur 45 dans le Foyer d'accueil médicalisé (FAM) de l'Herydan.

On manque d'aides-soignants, aides médico-psychologiques et assistants éducatifs et sociaux. Cette nouvelle formation a été mise en place en « un temps record », en lien avec le GRETA de Savoie et le soutien de partenaires institutionnels locaux (Région, Pôle emploi…). D'une durée de six semaines, elle se présente sous la forme d'un CARED (Contrat d'aide au retour à l'emploi durable). Son coût de 25 200 euros est pris en charge à 80 % par la région Auvergne Rhône-Alpes et à 20 % par l'ADIMC Haute-Savoie. 14 000 candidats potentiels ont été alertés par Pôle emploi ; seize ont finalement été retenus et six contrats seront signés à l'issue de cette formation. Pour les fidéliser, encore faut-il leur proposer une « rémunération décente ». C'est l'enjeu des discussions actuellement en cours via la Mission Laforcade qui vise à revaloriser durablement les fonctions du soin et de l'accompagnement.

Une école d'auxiliaires de vie

Même urgence dans le champ de l'aide à domicile. Alors que le Sénat encourage le maintien à domicile des personnes âgées et handicapées, comment répondre à la crise de vocation des auxiliaires de vie ? Les professionnels intervenant chez les personnes âgées et handicapées bénéficieront le 1er octobre 2021 d'une augmentation salariale « historique » de 13 à 15 % (article en lien ci-dessous). Suffisant ? Senior Compagnie annonce qu'il va lancer l'Ecole Zéphyr afin d'assurer la « montée en compétence de ses collaborateurs » via une formation. Si l'actualité sanitaire le permet, elle ouvrira ses portes fin 2021 grâce, notamment, à des formations en distanciel. Selon lui, ces métiers ont « du sens », dans un secteur « d'avenir » et « en pleine expansion ».

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