Paris 2024 réitère son engagement pour l'emploi des personnes handicapées via une convention signée avec l'Agefiph. Le comité d'organisation des Jeux n'entend pas se priver de leur "talent", accompagnant même leur reclassement après l'événement.
Envie de postuler pour un emploi lors des Jeux de Paris 2024 ? La 24e Semaine pour l'emploi des personnes handicapées, du 16 au 22 novembre 2020 (article en lien ci-dessous), est l'occasion pour de nombreuses entreprises de faire leurs annonces. C'est au tour du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 de réitérer son engagement en faveur de collaborateurs en situation de handicap. Se définissant comme une « entreprise inclusive », pour qui « la diversité est synonyme de performance et de créativité », Paris 2024 vient en effet de signer une convention avec l'Agefiph (fonds dédié à l'emploi des personnes handicapées dans le privé).
Les publics éloignés de l'emploi
Parmi les 150 000 emplois existants ou à créer, en majorité de 2021 à 2024, les organisateurs entendent, en effet, favoriser les publics éloignés de l'emploi (article en lien ci-dessous). Paris 2024 met également en œuvre une politique responsable des achats, qui fait appel aux secteurs protégé (Esat) et adapté (EA). Trois mille bénévoles en situation de handicap seront par ailleurs recrutés. Pour Tony Estanguet, président de Paris 2024, il y a deux enjeux : « Offrir à nos collaborateurs un environnement de travail qui s'adapte à leurs besoins et casser l'autocensure qui peut empêcher des gens de nous rejoindre ». Cette nouvelle convention prévoit donc plusieurs mesures, via quatre axes.
Quelles mesures ?
- Le sourcing et le recrutement : Paris 2024 participe aux différents salons virtuels dédiés aux personnes en situation de handicap et travaille étroitement avec les experts du domaine (Cap emploi et cabinets de recrutements) pour rechercher des candidatures ciblées et donner de la visibilité à ses offres d'emploi.
- Le maintien dans l'emploi et l'accompagnement pendant 4 ans tels que l'aménagement de postes de travail au bureau et en télétravail (outils informatiques, mobilier…), l'aide à la mobilité, la mise en place d'un référent et d'une mission handicap avec comité de pilotage des actions.
- La sensibilisation et la formation des salariés et des managers pour créer une équipe qui favorise l'intégration et la qualité du travail ensemble au quotidien.
- L'accompagnement post-Jeux pour une politique durable puisque les Jeux de Paris 2024 sont un événement éphémère. Ainsi, pour favoriser le reclassement des personnes en situation de handicap, un accompagnement renforcé sera proposé.
Le plus grand évenement sportif planétaire
Cette démarche, « mouvement de fond », est jugée « exemplaire » par Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat au Handicap, qui affirme que « pratiquer une activité sportive tout comme travailler dans l'univers du sport sont deux enjeux primordiaux ». En tant qu'organisateur des Jeux paralympiques, Paris 2024 se reconnaît une « responsabilité particulière » et soutient des projets qui font aussi du sport un « outil d'impact social». « Accueillir des profils issus de tous les horizons, et riches d'expériences diverses, est indispensable pour relever le défi du plus grand événement sportif de la planète », ajoute Tony Estanguet, avant de conclure : « Se priver de ces talents serait un immense gâchis ».
Où postuler ?
Un site dédié (en lien ci-dessous) recense toutes les offres d'emploi en ligne (sans onglet spécifique pour le handicap) et permet également de déposer une candidature spontanée. Rappelons que Paris 2024 a également rejoint Hello handicap qui organise deux fois par an, en octobre et avril, des salons de recrutement en ligne dédiés aux travailleurs handicapés (article en lien ci-dessous).
Rugby : France 2023 signe aussi
Même ambition, autre sport ! Le même jour, France 2023 signait une charte d'engagements réciproques avec l'Etat pour favoriser l'inclusion professionnelle des personnes éloignées de l'emploi, notamment handicapées. Objectif majeur : recruter 2023 jeunes en apprentissage, dont 10 % en situation de handicap. Il va, notamment, créer son propre Centre de formation des apprentis (CFA). De leur côté, le ministère délégué à l'Insertion et le secrétariat d'Etat au Handicap se sont engagés à favoriser ce programme à travers le soutien à l'identification et au recrutement de candidats en situation de handicap et la mobilisation des acteurs du secteur.