Mouvement citoyen pour faire entendre la voix du handicap

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Parce que les 12 millions de Français handicapés ne sont "pas suffisamment pris en compte dans la politique actuelle", David Gall, conseiller municipal dans la Manche, crée un mouvement citoyen. Son ambition ? Faire résonner la voix du handicap.

 

« Aujourd'hui, en France, le handicap est considéré comme un problème alors qu'il pourrait être perçu comme une richesse, une force pour l'ensemble de la société, permettant l'apprentissage de la tolérance, de la solidarité et de l'altérité », déplore David Gall, conseiller municipal de Donville-les-Bains (Manche). Son combat pour une société « réellement inclusive » débute en 2006. En empruntant le métro pour se rendre sur son lieu de travail, cet ancien agent en communication est victime d'un accident vasculaire cérébral qui le prive de la motricité du côté gauche de son corps. A 25 ans, le voilà hémiplégique. Dix ans plus tard, il entame une carrière politique auprès de la maire de Granville (Manche) puis prend la tête de la première délégation sur le handicap de cette ville normande. En 2020, il franchit une nouvelle marche et lance un mouvement citoyen. « La voix du handicap », c'est son nom !

« Une refonte du système handicap »

« Une refonte du système handicap français doit être envisagée pour permettre de considérer le handicap comme une réalité et l'aborder avec humanité et respect », plaide David Gall. Sa solution ? Un mouvement « supra-politique », ouvert à tous, qui ne prône « ni lutte des classes ni lutte des places ! » et entend « remettre l'humain au centre de nos préoccupations et de nos actions ». Avec plus de 12 millions de personnes concernées en France et 850 millions à travers le monde, « le handicap mérite de vraies actions », poursuit-il. « Ce qui est d'abord en jeu, c'est un problème de considération profonde », estime l'un des rares élus en situation de handicap (LR), enjoignant notamment à utiliser un vocabulaire positif, « capacité » et « aménagement » plutôt que « handicap » et « accessibilité », et à ne pas céder à « la condescendance ou la charité ».

Autres pistes : l'organisation d'un Grenelle du handicap, une communication pédagogique sur la différence à l'échelle nationale, l'aménagement des services en faveur de l'emploi ou encore la mise en place d'une politique handicap sur les territoires.

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