Défi de Théo Curin : 122 km à la nage dans le lac Titicaca!

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Théo Curin se lance dans une traversée inédite et solidaire du lac Titicaca aux côtés de deux autres nageurs, Malia Metella et Matthieu Witvoet : 122 km, une eau à 10 degrés, 3 800m d'altitude, en totale autonomie. Top départ en novembre 2021 !

Nouveau défi extrême pour Théo Curin. Ce nageur paralympique quadri-amputé à l'âge de 6 ans suite à une méningite est depuis quelques temps confronté à une problématique de classifications dans sa catégorie de handicap, qui le prive désormais de ses objectifs de podium paralympique. Le jeune champion a donc souhaité se lancer dans une nouvelle aventure sportive : la traversée du lac Titicaca à la nage. « J'avais besoin de me fixer de nouveaux objectifs sportifs dans un univers totalement étranger, à savoir la nage en eau libre. L'envie de me surpasser, d'accéder à un rêve encore plus fou, montrer que tout est possible par la force mentale, quelle que soit la contrainte physique. » Il garde néanmoins en ligne de mire les Jeux de Paris 2024.

Une aventure en trio

Pour donner du sens à ce projet et en faire une aventure humaine et solidaire extraordinaire, Théo a souhaité le partager avec deux autres nageurs : Malia Metella, vice-championne olympique sur le 50m nage libre aux JO d'Athènes, et Matthieu Witvoet, un éco-aventurier habitué des défis hors normes. C'est donc ensemble qu'ils se jetteront à l'eau. Pour l'occasion, Malia Metella, ancienne nageuse de sprint multi-médaillée, renoue avec sa passion onze ans après sa retraite : « Quand Théo m'a fait cette proposition, j'ai d'abord éclaté de rire, confie-t-elle. Plus de natation depuis dix ans, même pour le plaisir… Mais, comme j'ai une âme d'aventurière, j'ai accepté de sortir de ma zone de confort. J'ai peur mais c'est très excitant. ».

Quant à Matthieu Witvoet, c'est certainement « le plus du fou » du trio. Originaire de Guyane, il a parcouru des dizaines de milliers de kilomètres à travers la planète, notamment lors d'un tour du monde à vélo en 2017 à la découverte des solutions face aux déchets plastiques mais ne connaît pas encore ce « coin » du continent sud-américain. Egalement nageur expert, il traverse le détroit de Gibraltar en 2019 pour sensibiliser à la pollution en Méditerranée et prépare, pour mai 2021, la première descente de la Seine à la nage en relais (360 km). Il voit, notamment, dans cette nouvelle expédition, « l'opportunité de véhiculer un message fort sur le respect de la planète, que les locaux appellent le Pachamama ».

En totale autonomie

Lieu sacré de la cordillère des Andes, le lac Titicaca, entre Pérou et Bolivie, constitue donc un cadre idéal, un site exceptionnel et lointain, proposant également des conditions extrêmes : des amplitudes de température très fortes, un air appauvri en oxygène et une eau à dix degrés. 3 800 mètres, c'est l'altitude de l'Aiguille du Midi en France, chaque effort va donc être particulièrement intense. Les trois nageurs, en totale autonomie, devront tracter un radeau, une plateforme spécialement conçue pour l'occasion où ils pourront manger, dormir et stocker leur matériel. Sous la surveillance d'une équipe médicale mobilisable H24 et la houlette de Stéphane Lecat, le coach de l'expédition, ils devront faire preuve de solidarité pour venir à bout de cet exploit ! L'équipe devra se rendre sur place dix jours avant pour s'acclimater.

Un enjeu environnemental

Au-delà du défi physique, cette expédition revêt également une dimension environnementale et solidaire particulière. Les trois nageurs ont en effet à cœur de mettre en lumière les problématiques écologiques et de sensibiliser le plus grand nombre. Le Défi Titicaca entend donc, via un appel aux dons au retour de l'expédition, soutenir des projets et associations locaux. Des nageurs péruviens seront également invités à accompagner le trio sur une partie du tracé. Parallèlement, tout sera mis en œuvre pour en faire une expédition « zéro déchet » : choix de matériaux éco-responsables pour la fabrication du radeau, panneaux solaires, purificateur d'eau, nourriture en vrac, etc…

Treize mois de préparation seront nécessaires. Un entraînement rigoureux et divers stages d'acclimatation à l'altitude et à l'eau froide sont au programme, notamment dans la station de Font-Romeu, (Pyrénées) avec des entraîneurs et préparateurs physiques mais aussi mentaux. Le 9 octobre, les trois nageurs se mettront pour la première fois à l'eau ensemble, dans un lac près de Compiègne (Oise)… A priori sans combinaison ! 

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