Coup de gueule dans "J'ai 1 truc à te dire" ! Pernelle Marcon incite les personnes handicapées à faire fi des commentaires désobligeants et à se rebeller en cas de désaccord. Parole d'une mannequin handi qui n'a pas la langue dans sa poche.

Un message essentiel à faire passer sur le handicap ? Pernelle Marcon vous livre le sien en 1 minute chrono ! Son destin bascule en 2012, à la suite d'une méningite foudroyante. Face à l'ampleur des lésions, l'amputation de ses jambes et d'une partie de ses mains est inévitable. Elle a alors 19 ans, étudie les lettres et s'illustre dans le handball depuis sa plus tendre enfance. Après un an d'hospitalisation, elle doit se reconstruire, physiquement et moralement. « Se réapproprier son nouveau corps, appréhender un environnement médical et institutionnel dont on ne sait rien et lutter contre les stigmates liés au handicap... »

Mannequin et militante

Trois ans plus tard, Pernelle rencontre les co-directeurs de U-exist, studio de design orthopédique « militant » spécialisé dans la personnalisation des prothèses. Elle pose d'abord lors d'un shooting, brille dans un défilé, puis deux... La jeune femme se prête au jeu et fait ses premiers pas dans le monde exigeant de la mode. En octobre 2019, âgée de 27 ans, elle intègre Wanted, une agence de mannequins atypiques.

Selon elle, « notre société exige beaucoup (trop) de l'apparence des femmes », quitte à imposer un modèle « machiste ». « Au moment de choisir mes prothèses, j'ai dû affirmer à plusieurs reprises que je souhaitais faire passer le fonctionnel avant l'esthétique », témoigne-t-elle. Un choix incompréhensible pour le personnel soignant... Aujourd'hui, elle invite les patients à se faire entendre et « à imposer leur style » !

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