L’Agefiph garde le chéquier ouvert pour les travailleurs handicapés

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Les mesures annoncées par l'Agefiph constituent un petit filet de protection pour les travailleurs handicapés face à la crise économique qui devrait se traduire par des faillites et des licenciements.

 

L’Agefiph prolonge ses aides exceptionnelles pour aider les travailleurs handicapés à faire face à la crise économique post Covid-19. Ses mesures concernent notamment les entrepreneurs handicapés, les personnes en alternance et les stagiaires de la formation professionnelle.

Après la crise sanitaire, voilà la crise économique. La plus dévastatrice depuis 150 ans, pronostique La Banque mondiale. « Pour la première fois depuis 1870, un nombre sans précédent de pays vont enregistrer une baisse de leur production par habitant », vient de préciser l’institution financière internationale.

La France ne sera pas épargnée. Le produit intérieur brut, c’est-à-dire la richesse produite, devrait reculer de 10 % en 2020, selon la Banque de France.

Explosion du chômage à venir

Cette récession devrait s’accompagner d’une explosion du nombre de demandeurs d’emploi. Ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour les travailleurs handicapés, plus exposés que les autres au risque de chômage.

L’Agefiph a donc décidé de prolonger les mesures exceptionnelles en faveur de l’emploi des personnes en situation de handicap qu’elle a mises en œuvre durant le confinement. Elle a annoncé, lundi 8 juin, qu’elles resteraient valables jusqu’au 30 septembre. Et même jusque fin décembre pour celles concernant les entrepreneurs handicapés.

1 500 € pour les entrepreneurs handicapés

Dès lors qu’ils comptent moins de dix salariés, ces derniers ont droit à une aide, unique, de 1 500 €. Quel que soit leur statut juridique : très petite entreprise, profession libérale, indépendant, micro-entrepreneur…

Pour y être éligible, ils devront toutefois avoir bénéficié d’un accompagnement et/ou d’une aide financière à la création d’activité financés par l’Agefiph. Et avoir réalisé moins de 60 000 € de bénéfice en 2019. Ce coup de pouce est cumulable avec les autres aides existantes.

Dix heures de conseil pour sortir de la crise

De plus, ceux qui ont créé leur entreprise entre le 1er juillet 2017 et le 30 juin 2020 ont droit à un diagnostic sortie de crise. Soit dix heures de conseils pour relancer leur activité ou la réorienter.

100 € par jour pour les déplacements 

D’autres mesures ciblent les salariés du privé et les stagiaires de la formation professionnelle. Comme cette aide de 100 € maximum par jour destinée à couvrir la prise en charge des déplacements (taxi, VTC…).

Elle est destinée aux personnes handicapées vulnérables pour lesquelles les transports en commun sont fortement déconseillés. « Tant que le contexte impose le respect de préconisations sanitaires spécifiques », précise l’Agefiph.

500 € dédies à l’équipement pour une formation à distance

Et les personnes suivant une formation à distance ? Elles peuvent bénéficier d’une subvention de 500 € pour couvrir les frais d’équipement nécessaire (ordinateur, imprimante, liaison internet…). Même si elles ont déjà engagé les dépenses, entre le 13 mars et la date du dépôt de leur demande.

Rémunération maintenue pour les stagiaires de la formation

Par ailleurs, l’Agefiph a maintenu la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle. Que leur formation ait été suspendue ou qu’ils aient choisi de ne pas s’y rendre en raison du risque sanitaire.

500 à 1 000 € de plus par contrat d’alternance

Enfin, le Fonds a décidé de soutenir davantage l’alternance des personnes en situation de handicap. Les aides sont revalorisées de 500 à 1 000 € en fonction de la durée des contrats concernés. Elles peuvent ainsi atteindre 4 000 € pour le recrutement d’un apprenti et 5 000 € pour la conclusion d’un contrat de professionnalisation.

Et les entreprises de moins de 250 salariés ayant déjà un alternant peuvent bénéficier d’un coup de pouce. Objectif : éviter les ruptures de contrats.

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