Sur tous les réseaux PMR de transport à la demande, le port du masque sera obligatoire. Aucun voyageur ne sera autorisé à monter à côté du chauffeur. Et le nombre de passagers sera limité.
Le transport PMR à la demande va reprendre du service, à partir du 11 mai, sur l’ensemble du territoire français. Le masque sera obligatoire pour tous les passagers. Mais la demande s’annonce limitée.
Sortir… peut-être. Mais comment ? Alors que le déconfinement commence ce 11 mai dans toute la France, la question du transport se pose à nouveau pour les personnes handicapées. Et notamment celles qui n’ont pas d’autre choix que d’utiliser les transports spécialisés, faute de véhicule personnel ou de réseau de transport en commun accessible.
Des mesures sanitaires renforcées
Bonne nouvelle : les minibus à la demande vont reprendre du service, à partir d’aujourd’hui, sur l’ensemble du territoire français. Et, sauf exception locale, pour tous types de trajets. Y compris dans les quatre régions classées rouge par le gouvernement (*).
« Durant le confinement, nous ne garantissions que les transports essentiels. Pour les rares personnes devant se déplacer pour travailler ou se rendre à un rendez-vous médical, précise Olivier Daub, directeur du développement de Synergihp Grand Est. Mais la fin du déconfinement sonne la reprise. Dans des conditions adaptées bien sûr. »
Pas de voyageur à côté du chauffeur
« Tous les véhicules seront désinfectés chaque jour, détaille Marie Yahiel, la responsable accessibilité groupe de Keolis, qui gère une quarantaine de réseaux en France. Et durant la journée, les conducteurs, qui auront masque et/ou visière, nettoieront les points de contact : portières, ceintures, barres d’appui, etc. »
Certains postes de conduite seront séparés des passagers par une bâche ou une paroi transparente. « Il nous faut inventer une nouvelle manière de transporter les voyageurs », commente Franck Vialle, le fondateur du réseau Ulysse.
« Nous allons diviser au moins par deux la capacité d’accueil de chaque véhicule, explique Olivier Daub. Cela réduira forcément notre capacité de transport. Mais cela ne devrait pas freiner les déplacements car nous anticipons une faible demande. »
Les personnes vulnérables appelées à rester chez elles
Le télétravail devrait en effet rester la norme. Les étudiants n’ont pas repris le chemin de l’université. La plupart des lieux culturels et sportifs restent fermés. Et nombre de personnes handicapées envisagent de limiter leurs sorties au strict minimum, au moins cette semaine. Surtout si elles sont à risque de développer une forme sévère du Covid-19.
Édouard Philippe l’a rappelé. Sans imposer aux « personnes qui se savent vulnérables » la poursuite du confinement, il les a encouragées « à observer dans toute la mesure du possible, de façon volontaire, les règles de prudence très strictes qui ressemblent à celles des deux derniers mois ». Un message conforme aux recommandations du Comité scientifique Covid-19. Sortir… un peu.
(*) Aucun des réseaux PAM contactés en région Île-de-France n’exige l’attestation obligatoire dans les transports en commun aux heures de pointe (métro, bus…).