« Atteinte du syndrome d’Ehlers Danlos, les chevaux m’aident à mieux vivre mon handicap. »

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Aude-handicap-cheval-centre-équestre-660x330.jpgDiagnostiquée depuis trois ans après une longue errance médicale, Aude, 20 ans, puise sa force dans la compagnie de ses deux chevaux. Déterminée, cette jeune maman aspire à reprendre les rênes de sa vie. Elle rêve de monter son projet professionnel en lien avec sa passion pour l’équitation. 

« Comme de nombreuses petites filles, je me suis découvert très tôt un amour pour les chevaux. Très sportive, j’ai beaucoup fréquenté les centres équestres. J’ai passé mes différents galops (NDLR : examens équestres attestant d’un certain niveau de pratique et de connaissance du cavalier). Mes parents m’ont même acheté un cheval sauvé de la boucherie il y a six ans. Quand je travaille dans le manège avec les chevaux, je suis dans mon élément.

Avec un équipement spécial pour ses jambes, Aude a retrouvé ses réflexes de cavalière. © DR

Longue errance médicale

Mais, à côté de cela, je dois faire face à de graves soucis de santé depuis une dizaine d’années. Après une longue errance médicale, nous avons découvert que j’étais atteinte du syndrome d’Ehlers Danlos. J’ai perdu progressivement l’usage de mes membres inférieurs et quasiment la capacité de marche après mon accouchement.

Je dois me remettre en selle

L’idée de ne plus pouvoir monter à cheval m’a plongée dans une grave dépression. J’avais toujours pensé travailler dans le milieu équestre et l’annonce de mon handicap a donné un coup d’arrêt à mes aspirations professionnelles.

Mais avec l’aide des médecins et de mon entourage, j’ai compris que je devais me remettre en selle au sens propre comme au sens figuré. Il faut juste que j’adapte mes projets et que je me donne du temps.

Je me déplace actuellement en fauteuil manuel, mais je dois passer au fauteuil électrique, ce qui est un énorme investissement. J’ai sollicité de l’aide via une cagnotte car je me sens démunie. C’est pourtant grâce à ce fauteuil que je pourrais retrouver un peu d’autonomie, continuer à aller sur le terrain pour me former. Parce que je n’ai pas lâché mon idée de travailler avec les chevaux. J’y crois même plus que jamais, c’est mon moteur.

J’aimerais monter une écurie de propriétaires et une ferme pédagogique. J’ai beaucoup d’idées. Il faut encore que je structure mon projet pour qu’il tienne la route, mais quand on a 20 ans, malgré le handicap, on se doit de croire que tout est possible ! »

 

Source : Faire Face.fr

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