Alors que se tient mercredi 25 septembre le premier Comité interministériel du handicap, l’Association des paralysés de France (APF) publie une enquête réalisée par Mediaprism qui montre que 75% des Français ont déjà rencontré des difficultés d’accessibilité pour eux ou leurs proches.
Une enquête Mediaprism pour l’APF, intitulée "les Français et l'accessibilité", publiée lundi 23 septembre, montre que 92% des Français considèrent que l’accessibilité est un sujet prioritaire ou important. De plus, 77% d’entre eux estiment que la France est en retard sur ce sujet (56% considèrent que l’accessibilité n’est pas bien prise en compte par les pouvoirs publics). Or, 58% des sondés ont dit rencontrer ou avoir déjà rencontré des difficultés pour accéder aux transports en communs, aux commerces (52%) et aux lieux publics (50%).
Des données que l'Association des paralysés de France compte bien soumettre au gouvernement à la veille du Comité interministériel du handicap (CIH) qui doit se tenir mercredi 25 septembre.
"Attendu depuis 2009, ce CIH répond aux demandes de l’APF pour une politique transversale du handicap et va dans le sens de la circulaire du 4 septembre 2012 relative à la prise en compte du handicap dans les projets de loi" estime l'association pour qui "le pilotage de ce comité par Jean-Marc Ayrault montre l’importance qui lui est accordée."
Mais, alors que, selon l'enquête, 75% des Français ont déjà rencontré des difficultés d'accessibilité pour eux ou leurs proches (1), et que l'échéance du 1er janvier 2015 pour la mise aux normes d'accessibilité des bâtiments se rapproche, l'APF s'inquiète que la question des ressources et de la compensation ne soit pas abordée lors de ce rendez-vous.
Pour une ligne dans le projet de Loi de finances
L’APF demande donc au Premier ministre de réunir le CIH au mois deux fois par an, pour pouvoir "mesurer régulièrement les avancés vers une société ouverte à tous". Et, afin de respecter l’échéance d’accessibilité, cible plusieurs enjeux déterminants :
- mobiliser les maîtres d’oeuvres et d’ouvrages dès maintenant pour mener à bien l’échéance d’accessibilité au 1er janvier 2015
- poursuivre la dynamique engagée après 2015
L’APF demande également au gouvernement d’envisager le recours au grand emprunt et l’adoption de mesures budgétaires ou fiscales destinées aux acteurs privés ou publics. "Le chantier de la mise en accessibilité de la France doit également être pris en compte dans le projet de loi de finances à venir" demande l'APF.