Face aux tarifs pratiqués par les écoles de conduite, de plus en plus de candidats se tournent vers les agences de location de voitures auto-école. L’une d’elles, Permis petits prix, basée en région parisienne, vient d’investir dans un véhicule adapté à différents handicaps.
Obtenir son permis de conduire sans passer par une auto-école ? C’est légal ! L’article R211-3 du code de la route * autorise les apprentis conducteurs à se faire accompagner par toute personne titulaire du permis depuis au moins cinq ans. Seule condition : effectuer les vingt premières heures de conduite obligatoires auprès d’un moniteur dûment formé.
Pour les heures supplémentaires, on peut donc se tourner vers une agence de location de véhicules auto-école. Il en existe une centaine en France. L’intérêt ? Leur prix ! La location à l’heure d’une voiture à double commande coûte deux à trois fois moins cher qu’une leçon dans une école. Et, bonne nouvelle, ce service "low cost" s’ouvre aux candidats en situation de handicap.
Première en France
Depuis le début du mois,l’agence Permis petits prix, basée en région parisienne, propose à la location une Modus automatique, équipée d’une pédale d’accélérateur à gauche, d’un boîtier de commandes (clignotants, phares) et du frein au volant. Le tout pour des tarifs allant de 18,60 à 30 € l’heure, selon le forfait choisi.
« Une amie, qui se déplace à l’aide d’une canne, nous a expliqué les difficultés des personnes handicapées pour passer le permis, notamment le coût des heures de conduite sur une voiture adaptée… entre 60 et 85 € l’heure ! », s’étouffe Lucas Vidy, l’un des responsables de l’agence.
Des prix effectivement abusifs, que nous dénoncions dans notre dossier "Conduite et handicaps" de juin. Aujourd’hui, pour passer son permis, une personne en situation de handicap doit souvent payer le double d’un candidat valide, soit -au bas mot- 3 000 € ! Dans ce contexte, la petite Modus de l’agence Permis petits prix devrait trouver sans problème sa clientèle. Aurélia Sevestre - Photo DR
* Cet article stipule que l’accompagnateur doit suivre une formation spécifique dont les modalités seront définies par arrêté ministériel. Cet arrêté n’étant pas paru, aucune formation n’est, pour l’heure, exigée.