Emploi des personnes handicapées : une petite initiative pour un grand chantier

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faire face.jpgLes participants aux 32ejournées nationales de médecine et santé au travail, qui se déroulent ce 5 juin à Clermont-Ferrand, repartiront avec un cadeau utile : un guide pour faciliter l’intégration et le maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés. Dix pages d’informations concrètes sur les obligations légales des employeurs, les idées reçues, la reconnaissance du handicap, etc.

« Les missions handicap des entreprises et les services de santé au travail nous ont fait part de leur méconnaissance réciproque », explique Jean-Paul Bagna, président de Taïnos. « Lorsque le dialogue existe, il donne d'excellents résultats. Mais nous nous connaissons parfois assez mal, et les réalités des entreprises sont très variées », complète Bruno Ponty, président d'Hangagés. Ces deux associations sont à l’origine de ce document de sensibilisation destiné à permettre aux professionnels de la santé au travail de « mieux connaître la notion de travailleur handicapé, loin de toute approche médicale ». Le lancement officiel de ce guide intervient au lendemain de la publication d’une très intéressante étude de la Fnath sur le devenir des victimes d’accidents de la vie

2 accidentés de la vie sur 3 sans emploi

55% des victimes d’un accident de la vie, qui étaient en emploi, ne reprennent pas le travail chez leur employeur après l’arrêt qui a suivi cet accident. Et parmi les 45% restant, le retour à l'emploi peut être de courte durée : un sur cinq déclare avoir perdu son emploi par la suite, du fait d'une rechute ou de l'aggravation de son état de santé.

Au total, près de 65% des accidentés de la vie ont donc quitté leur employeur : licenciement pour inaptitude dans la majorité des cas, mais aussi démission, poursuite de l’arrêt, départ en retraite, etc. 62% d’entre eux n’ont pas retrouvé de travail par la suite. Pour ceux qui ont réussi à décrocher un nouveau poste, seule une minorité exerce le même métier qu’avant.

Le risque de perdre son emploi après un accident du travail est plus important pour les ouvriers que pour les cadres, les salariés d’une entreprise de moins de 500 salariés, les titulaires d’un contrat de travail précaire, les arrêts de travail de plus de trois ans, etc.

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