Investir sur la solidarité : une urgence

Imprimer

 

Livret-Investir-sur-la-Solidarite_couverture.jpgLe 5 janvier 2012, 70 associations ont lancé un recueil intitulé"Investir sur la solidarité". Il sera envoyé dans les prochains jours aux candidats aux élections présidentielle et législatives.

« Comment allons-nous continuer à faire société, une société revendicatrice ? » « Comment éviter de voir légitimer le recul de la lutte contre la précarité ? » « Comment faire émerger une société ouverte à tous, quels que soit l'âge, l'origine sociale, le handicap, le sexe, le lieu de vie... ? » En défendant ensemble, acteurs de la société civile, une notion fondamentale : celle de la solidarité. C'est ce qu'ont mis en avant les représentants des associations signataires du recueil "Investir sur la solidarité", officiellement lancé au musée social, ce matin, à Paris. Non seulement celles présentes à la tribune -APF, Uniopss, Fnath, Cnape, Una, Unaf, Ciss, AD-PA, LDH (1)- mais aussi, à travers elles, les quelque 70 autres associations, qui ont également signé ce document.

 

La solidarité ? Une nécessité immédiate

Les voici donc collectivement réunies dans un mouvement interassociatif sans précédent pour dire que : « La solidarité est à la fois une nécessité immédiate, économique et humaine, et un investissement de long terme. » Et le dire à qui ? Aux candidats à l'élection présidentielle ainsi qu'aux parlementaires auxquels ce livret va être envoyé ces prochains jours.

Toutes soulignent l'inquiétante remise en cause, à travers des mesures comme les franchises médicales, la réforme de l'AAH... ou des décisions comme le report de la réforme sur la dépendance, du socle sur lequel s'est fondée la société française après la Seconde Guerre mondiale. Un socle de justice sociale qui part du principe que « chacun participe selon ses moyens et chacun bénéficie selon ses besoins ». Mais pas seulement.

Les rédacteurs de ce recueil insistent aussi sur le fait que la solidarité constitue un choix économique rationnel et un modèle de fonctionnement où chacun a sa place. « Investir sur la solidarité constitue à la fois un enjeu éthique ; puisque protéger les plus fragiles c'est se respecter nous-mêmes ; un enjeu économique, puisque l'efficacité économique dépend de la qualité de vie de tous et un enjeu politique, pour construire une société pour tous », a ainsi rappelé Pascal Champvert, le président de l'AD-PA.

Ce livret prolonge l'Appel "Investir sur la solidarité", lancé par ces mêmes associations en septembre 2010. Elles entendaient alors réagir aux mesures de rigueur envisagées par le gouvernement pour diminuer les déficits publics et qui allaient, avant tout, affecter « les plus fragiles ».

« Sans investissement sur le présent, quel avenir préparons-nous ? », ont-elles martelé ce matin. Aux politiques de répondre mais aussi à chaque citoyen de s'engager en signant cet appel.

Les commentaires sont fermés.