Selon l'Insee, les prestations sociales contribuent moins à réduire les inégalités qu'il y a vingt ans

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faire face.jpgLes prestations sociales comme moyens de réduire les écarts de niveau de vie en France ? C'est moins vrai qu'il y a vingt ans, souligne l'Insee, dans son "portrait social", publié aujourd'hui, même si elles restent le premier vecteur de diminution des inégalités sur notre territoire.

L'Institut national de la statistique part du constat que les prestations sociales et les prélèvements réduisent les inégalités de revenus dans la population. Ainsi, « les 20 % des Français qui ont les revenus les plus élevés avant redistribution ont un niveau de vie un peu plus de 7 fois supérieur aux 20 % des ménages les plus modestes », souligne Fabrice Lenglart, directeur des études sociales et démographiques : 53 600 euros par an pour les uns, contre 7 400 euros pour les autres. Et les écarts se révèlent encore plus grands si l'on considère les 10 % des ménages les plus riches, qui reçoivent 69 700 euros par an, soit environ 16 fois plus que les 10 % les moins riches (4 300 euros).

Mais une fois que l'on prend en compte « l'impact redistributif du système fiscal et social », c'est-à-dire des transferts liés aux prestations sociales (allocations familiales, logements, minima sociaux...) et aux prélèvements obligatoires (impôt sur le revenu, cotisations sociales et CSG), l'étude de l'Insee montre que le niveau de vie moyen des 20 % les plus riches n'est plus que 3,9 fois supérieur aux 20 % les moins riches.

Des prestations familiales affaiblies

Ce sont les prestations sociales qui contribuent le plus à réduire les inégalités (pour deux tiers contre un tiers pour les prélèvements), notamment via les prestations familiales. Depuis vingt ans, elles ont toutefois fait l'objet de modifications législatives qui ont eu tendance à les affaiblir, relève l'Insee, notamment parce que leurs montants « sont revalorisés le plus souvent en fonction de l'inflation, qui a augmenté en moyenne moins vite que les revenus ».

Et comme le gouvernement vient d'annoncer son intention de revaloriser en 2012 les prestations familiales et les allocations logement en fonction, non plus de l'inflation, mais de la croissance : elles devraient donc augmenter l'an prochain de 1 %, à partir du 1eravril, au lieu de 2,3 %.

 

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