Délégation APF des Bouches du Rhône (13)

« Pour les personnes lourdement handicapées qui ne peuvent pas se mouvoir, se toucher, je peux faire des massages de bien-être, des câlins (...). Je peux aussi essayer de caresser le sexe, leur montrer ce que c'est d'être touché (...). » Ainsi témoigne Christine Carvana, ancienne infirmière et assistante sexuelle bénévole, ce matin, sur l'antenne de France Inter dans le zoom de la rédaction. Un reportage réalisé à Marseille par Laëtitia Saavedra. De son côté, Charly, atteint de la maladie des os de verre, explique qu'il « n'est pas possible de ne pas pouvoir se toucher et d'être touché autrement que par des actes thérapeutiques ». Il milite depuis de nombreuses années pour que l'assistance sexuelle puisse voir le jour en France et selon lui, il y a urgence.

C'est aussi ce que pense Jean-François Chossy. L'ex-député UMP de La Loire a remis, vendredi, son rapport sur "l'évolution des mentalités et le changement de regard de la société sur les personnes handicapées"à Roselyne Bachelot, la ministre des Solidarités. Concernant l'assistance sexuelle à laquelle il réserve un chapitre de son document, il souligne, entre autres, la nécessité de trouver des solutions et  de créer  « un cadre juridique et éthique si l'on décide d'entériner l'intervention d'un(e) assistant(e) sexuel(le) ». Roselyne Bachelot, pour sa part, s'est déclarée à plusieurs reprises opposée à l'assistance sexuelle, assimilée à de la prostitution. Elle a saisi le Conseil consultatif national d'éthique sur le sujet.