A 6 mois, bébé ne sourit pas ? Une campagne pour "agir tôt" (28/10/2020)
A 6 mois, bébé ne sourit pas, ne tient pas assis sans aide à 1 an ? Peut-être le signe d'un trouble du développement. Dans le doute, l'Anecamsp incite à "Agir tôt" ! A cet effet, 9 films de sensibilisation sont diffusés sur France TV en octobre 2020
Chaque année, plus de 30 000 enfants de moins de 6 ans présentant un retard du développement devraient être suivis de manière précoce... mais ce n'est pas le cas. La crise sanitaire n'arrange rien... Durant le confinement, de nombreux tout-petits sont passés entre les mailles des dispositifs de repérage. Pour alerter le grand public sur l'importance d'une prise en charge précoce, l'Anecamsp (Association nationale des équipes contribuant à l'action médico-sociale précoce) lance la campagne de sensibilisation « Agir tôt », soutenue par la délégation interministérielle à l'autisme et aux troubles du neuro-développement. Elle mise notamment sur une série de neuf films d'animation (en lien ci-dessous), diffusée sur France Télévisions du 12 au 18 octobre 2020, afin de mettre en lumière les premiers signes d'alerte. Le message est clair : « Votre enfant ne tient pas sa tête, fait des gestes répétitifs ou ne réagit pas à son prénom ? Agissez sans tarder ! ».
Mon bébé ne marche pas, ne sourit pas...
Entre 0 et 6 ans, l'enfant se développe dans cinq grands domaines : motricités globale et fine, langage, perception-cognition et socialisation. Pour chacun d'eux, des signes simples permettent de déceler des comportements qui doivent interroger, susciter des doutes. C'est ce qu'illustrent les vidéos de l'Anecamsp, en 35 secondes : « A 6 mois, mon bébé ne sourit pas », « A 1 an, mon enfant ne se tient pas assis sans aide », « A 18 mois, il ne dit pas 'papa', 'maman' », « ne montre pas du doigt ce qu'il veut » ou « ne marche pas », « À 1 an, mon enfant ne réagit pas à son prénom » (vidéo ci-contre)... A chaque problématique, sa réponse d'expert. Objectif ? Permettre aux parents de comprendre ce qui cloche et les orienter vers le médecin adapté. Ces films, produits par l'agence Tulipes & Cie, complètent les quinze portraits d'enfants de la web-série « Handicap, agir tôt » diffusée en 2019 pour sensibiliser tous les acteurs qui gravitent autour des plus jeunes (article en lien ci-dessous). « En s'appuyant sur la plasticité cérébrale, l'action précoce permet d'offrir aux enfants un avenir meilleur ! », martèle l'association.
43 plateformes de repérage précoce
Pour encourager cette pratique et limiter le développement de sur-handicaps, les familles peuvent bénéficier d'un forfait de consultation très complexe remboursée à hauteur de 60 euros par l'Assurance maladie et les mutuelles en cas de suspicion d'autisme (article en lien ci-dessous). Les généralistes et pédiatres, en première ligne pour détecter les premiers symptômes, pourront ainsi prendre le temps d'écarter ou de confirmer cette piste, en s'appuyant sur des outils validés (article en lien ci-dessous). Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale autisme au sein des troubles du neuro-développement. Dans ce contexte, 43 plateformes de repérage et de prise en charge de l'autisme, qui proposent un accompagnement précoce et gratuit, ont été créées depuis 2018 (article en lien ci-dessous). Leur nombre devrait atteindre 70 fin 2020. Selon le gouvernement, elles ont déjà permis la mise en place de plus de 1 300 forfaits d'intervention précoce. Mais « c'est désormais aux familles de faire le premier pas dès qu'elles s'interrogent sur le développement de leur enfant », souligne la délégation interministérielle à l'autisme.
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