Pyrénées: une ascension vertigineuse pour vaincre la douleur (21/08/2020)
Se battre contre la douleur pour prouver que tout est possible, Cédric et Eddy, atteints de maladies chroniques, en ont fait leur cheval de bataille. Après avoir traversé la France à vélo, ils s'apprêtent à gravir le Pic de Posets (Pyrénées), au pas!
L'ascension du Pic de Posets (Pyrénées espagnoles), un challenge pour les sportifs aguerris, une prouesse pour Cédric Andrieu et Eddy Estripeau, atteint de trois maladies chroniques sévères. Le premier a contracté deux cancers en deux ans, le second vit avec une rectocolite hémorragique, cumulée à une BPCO, une maladie inflammatoire des poumons qui le contraint à effectuer plusieurs séances de kiné respiratoire par jour, et une spondylarthrite ankylosante, une pathologie articulaire invalidante. Ensemble, ils réalisent des défis fous pour livrer un message d'espoir : « Tout est possible ! », proclament-ils en chœur, incitant à « se battre contre la douleur ».
Déjouer les diagnostics
Après le décès de leur ami d'enfance David Ausset, Eddy et Cédric décident de mettre leur expérience et leur énergie au service d'une association portant son nom : DASSOS (David Ausset ASSOciation), qui lutte contre la spondylarthrite et finance la recherche contre le cancer. Depuis, ces passionnés de VTT enchaînent les défis en deux roues dans l'espoir de sensibiliser et de récolter des dons. En 2016, ils sont au départ du raid des 100 km de Bouconne (Haute-Garonne), en 2018, ils relient Toulouse à Paris, soit 900 km en 10 jours ! En 2019, ils se remettent en selle pour 1 000 km entre Nantes et Toulouse (articles en lien ci-dessous). Un joli pied de nez à la maladie et à leurs anciens médecins présomptueux.
Des défis au nom de la sclérose en plaques
En septembre 2020, les deux cyclistes mettront pied à terre pour atteindre l'un des points culminants des Pyrénées, parrainés par Vanessa Morales, une athlète française habituée de la haute-montage. En 2019, elle gravissait les 5 895 mètres du Kilimandjaro (Tanzanie) en 9 heures, 58 minutes et 49 secondes, pulvérisant ainsi le record du monde. Mais il n'a pas pu être homologué car, dans le dernier kilomètre, Vanessa a décidé de suspendre son chronomètre pour sauver la vie de son guide Ronald, en proie à plusieurs malaises liées à l'altitude. En 2017, la jeune sportive affrontait le « froid polaire » de Laponie, après avoir escaladé, en 2015, les trois sommets les plus hauts des Pyrénées. Au-delà du dépassement de soi, cette ancienne infirmière nourrit un objectif bien plus ambitieux : sensibiliser le plus grand nombre à la sclérose en plaques, cette maladie auto-immune du système nerveux central qui touche plus de 100 000 personnes en France, 400 000 en Europe et environ 2,3 millions dans le monde.
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